Eric écrit :
Suite à certaines réactions concernant mes articles, j’ai tenu à apporter quelques précisions et à poser un certains nombre de postulats. Ce qui suit est évidemment une opinion personnelle, mais elle a au moins le mérite de reposer sur une analyse et un recul de trente années, et non sur une vision dictée par quelque idéologie que se soit.
Cela fait maintenant depuis 1973 et la prise de conscience brutale de nos dirigeants de la dépendance de notre pays en matière de pétrole, ainsi que d’une solide tradition pro-arabe que la ligne du Quai d’Orsay, suivie et amplifiée par une presse et des médias pré-formatés, qu’une terrible et impitoyable désinformation s’est petit à petit mise en place, occultant la réalité et pervertissant le jugement de nos concitoyens. Cette désinformation, portée et brandie comme vérité d’Evangile par nos « élites » est peu à peu devenu une sorte de pensée unique, qu’on soit de gauche ou de droite, dépassant les clivages et les querelles partisanes pour embrasser une sorte de Foi Universelle, à la manière d’une nouvelle religion. Elle à ses Idoles, ses Saints, ses Prophètes et ses Martyrs, mais surtout et avant tout, elle utilise une terminologie et une sémantique très particulières, des mots, des expressions, qui doivent, dans l’esprit des gens, alimenter la confusion mentale et faire apparaître une des parties comme exécrable par essence, donc vouée à disparaître. Tout ceci, systématiquement, méthodiquement, tout en s’en défendant et en apparaissant comme bien entendu, par avance neutre et absout de toute critique, puisque alimentée par des personnalités « au dessus de tout soupçon », leur soit disant « anti-racisme » ou « droit de l’hommisme » les dispensant d’avoir à se justifier ou à prouver la véracité des faits, fussent-ils des représentants de l’idéologie communiste responsable de centaines de millions de morts durant le 20ème siècle.
Bizarrement, quoique, en fait pas vraiment, lorsqu’on est, tel l’auteur de ce texte, féru de sciences telles les techniques de manipulation des esprits, de désinformations, de propagandes, on retrouve dans la prose et dans les méthodes de ces personnes tout ce que l’on peut trouver dans les écrits des grands Auteurs qui se sont penchés sur ces questions, de Sun Tzu à Clausewitz, en passant bien entendu par Machiavel, Tocqueville, etc… TOUT y est déjà écrit par le menu depuis plusieurs millénaires et a été utilisé et mis en œuvre au cours des siècles par des régimes totalitaires, par le fanatisme religieux ou plus récemment par des idéologies génocidaires telles le nazisme et le communisme.
Une des caractéristiques principale de ces techniques de désinformation repose pour grande part sur une utilisation déformée de mots simples, symboliques, qui « frappent » les esprits, tels génocide, fascisme, paix, apartheid, etc… afin d’amener l’opinion publique à pencher du « bon » côté de la balance et à bien entendu, attribuer à l’ennemi ses propres sombres desseins.
Rappelez-vous, dans les années 80, la crise des missiles entre USA et URSS à propos des fusées SS20 présentées alors comme des armes de « paix » face aux missiles de l’Otan qui eux, bien entendu étaient des armes de guerre contre le « glorieux socialisme en marche vers un avenir radieux ». A cette époque, le mot « paix » scandé dans toute l’Europe par des milliers de moutons chevelus n’avait pas du tout le même sens que celui que lui donnaient les chefs d’orchestres de ces campagnes de désinformations menées tambour battant par les spécialistes du KGB. Pour nos babas, le mot signifiait l’absence de guerre, quitte à être plutôt « rouge que mort » alors que pour les dirigeants et idéologues communistes, la « paix » ne pouvait survenir qu’avec et après la défaite militaire et politique de « l’impérialisme », nuance de taille s’il en est.
Pour ce qui touche au conflit arabo-israélien, nous pouvons, sans l’ombre d’un doute, affirmer qu’il s’agit d’un cas d’école tellement les ficelles sont énormes. D’ailleurs, je me demande pourquoi on ne l’enseigne pas dans nos écoles de journalisme ou à Science-po. Donc, à tous les lecteurs potentiels de cette réflexion, je livre un petit lexique qui devrait, je l’espère apporter un peu de compréhension et de clarté dans le verbiage usuel de tous nos faiseurs d’opinion et de tout ceux qui se croient inspirés en en ressassant tous les clichés habituels comme des vérités.
Frontières de 67 : A priori, ces frontières seraient celles de la "Palestine", occupée en 67 par les israéliens. FAUX ! Il n’y a jamais eu de "Palestine" (du moins sous forme d’un pays) ni dans, ni en dehors de ces « frontières » qui étaient à l’époque une ligne de cessez-le feu suite à la guerre de 1948, guerre déclenchée par les pays arabes qui ont rejeté unanimement le plan de partage de la région, pour détruire Israël et jeter les Juifs à
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Peuple palestinien : Là encore, cette terminologie tend à faire croire qu’il existerait, depuis des siècles voire plus, un « peuple » palestinien, ayant eu son Etat, sa culture, sa langue, son identité, alors que jamais, dans l’Histoire, un tel « peuple » n’a existé, ni dans cette région, ni ailleurs. Le « peuple palestinien » est une invention pure et simple de la propagande arabe, qui, dans les années 60 et comprenant qu’elle ne vaincrait pas militairement Israël, à créé de toute pièce un peuple légendaire, fait de pauvres gens pacifiques ne demandant qu’à cultiver leur terres et victimes expiatoires d’un « sionisme barbare ». Il faut replacer cela dans le contexte des années 60 en pleine guerre froide. C’était l’époque des mouvements de « libération » sensés délivrer les peuples du joug de l’impérialisme yankee, et le modèle OLP a été calqué sur les autres « modèles » de l’époque (Viet-cong, Khmers rouges, MPLA, …la liste est longue). Cela marchait mieux dans l’imaginaire du moment qu’un conflit entre les Juifs contre les Arabes, un peu trop « David et Goliathien » au goût des propagandistes. Il s’agit là d’un des exemples les plus flagrants de désinformation réussie, puisque aujourd’hui, qui mettrait en doute l’existence d’un tel « peuple » ? Dans les faits, ce « peuple » n’existe que par opposition au peuple Juif et sa seule et unique raison d’être est celle d’être un instrument au service des dictatures arabes, et maintenant islamistes, afin de délégitimer et de « tuer » Israël. S’il n’y avait eu ou si par malheur, Israël venait à disparaître, le fameux concept de « peuple palestinien » disparaîtrait immédiatement dans la foulée sous la botte syrienne, jordanienne ou égyptienne, voire toutes ensemble, comme on jette un Kleenex après usage. Plutôt que parler d’un « peuple » palestinien, la réalité serait de parler des « populations » comprenant des Druzes, des Circassiens, des Arabes, des Juifs, des Arméniens, … sans compter les innombrables religions ou cultes (juive, copte, catholique greco-romaine, syriaque, arménienne, orthodoxes, shiites, sunnites, bahaï, druze,…) qui les composent et qui sont autant de sources de discorde et de haines ancestrales.
Génocide : Ce terme, littéralement, à une signification très précise. Utilisé par nos « amis », pour désigner le sort des "Palestiniens" (maintenant des « arabes » ou « muslmans » plus généralement) en parallèle au sort des Juifs durant le nazisme. C’est une manœuvre grossière qui n’a qu’un seul but : démoniser l’adversaire en le faisant passer pour un être dénué de toute humanité, donc, que l’on peut tuer sans aucun remords. Exemple de ce mensonge éhonté : La population « palestinienne » de la région ayant été quasiment multiplié par 10 depuis 1948, j’ai beau chercher dans tous les sens, je ne trouve pas là trace de génocide. Qu’importe, pour les désinformateurs, l’important n’est pas la réalité, mais plutôt le « marquage » des esprits avec des mots forts, et plus le mensonge est gros et dur à faire avaler, plus il sera enrobé de tels symboles sensés le rendre plus acceptable à nos « bien-pensants ». L’histoire a montré depuis 60 années l’obsession quasi pathologique des "Palestiniens" et des "Arabes" à monter de toute pièces des « génocides » fictifs ou réels imputés après aux « sionistes ».
Apartheid : Là encore, il s’agit de marquer les esprits avec un mot à très forte connotation symbolique et négative en Occident. Le but recherché étant toujours le même, rendre celui dont on veut la mort indigne de la qualité d’être humain. Lorsqu’on sait qu’Israël a intégré naturellement tous les « palestiniens » qui vivaient là et qui ne sont pas partis pendant la guerre d’indépendance, leur a donné les mêmes droits (mais pas les mêmes devoirs) qu’à n’importe quel autre citoyen, le terme d’apartheid est typiquement un mensonge grossier. Par contre, que penser des « réfugiés » palestiniens dans les pays « frères » arabes, qui 60 ans après se trouvent toujours dans des camps sordides, sans aucune possibilité de s’intégrer dans le pays où ils vivent depuis cette date, sans droit au travail, au logement, aux soins, mais laissés à l’abandon des organisations humanitaires. Combien de nos shootés au palestinisme savent que la Constitution du Liban, par exemple, interdit à un palestinien de jouir des mêmes droits qu’un libanais. N’est-ce pas plutôt ça, l’apartheid ?
Colon : Juif ayant décidé d’habiter et de vivre en Judée-Samarie, terre ancestrale et berceau du peuple Juif. Cette décision peut-être dictée par plusieurs facteurs, idéologiques, religieux ou beaucoup plus fréquemment, économiques. Utiliser le terme de « colon » en sachant la connotation symbolique négative que ce mot évoque n’a là encore qu’un seul et unique but, diaboliser et déshumaniser. Donc, excuser ou justifier par avance son assassinat et rendre son assassin présentable. En corollaire, on parle de femme colon, de bébé colon, … dont la mort ne devrait pas nous émouvoir, bien au contraire ! Beaucoup de ces « colons » accepteraient de vivre dans un état palestinien, pour peu que cet état leur donne les mêmes droits et garantisse leur sécurité. Ce qui compte pour eux, c’est de pouvoir vivre là, à cet endroit. A noter que pour les arabes, aucun Juif n’a le droit de vivre sur une terre musulmane, sinon en qualité de quasi esclave soumis. Notons aussi que les Arabes, partis des sables de l’actuelle Arabie Saoudite il y a 12 siècles ont colonisé à la pointe de l’épée, des territoires gigantesques, exterminant et faisant disparaître de nombreux peuples et civilisations parfois millénaires. Parle-t-on de « colonies » Arabes en Algérie, au Maroc, au Liban, ou ailleurs ? Parle-t-on de « génocide » des Kabyles comme on le fait pour les Amérindiens ou pour les civilisations pré-colombiennes ? Pourtant, à y regarder de près, il y a là quelques similitudes non (massacre des populations indigènes, effacement de toute référence à une culture propre et conversions forcées à une nouvelle religion) ?
Activiste : Un activiste est par définition quelqu’un qui mène une activité. Dans la novlangue journalistique, ce mot est utilisé pour désigner les membres des groupes armés dont l’unique vocation et but consiste à imaginer et trouver les moyens les plus efficaces pour tuer des Juifs, civils de préférence, c’est moins risqué. Les armes de ces « activistes » sont les bombes humaines, les roquettes (artisanales, toujours, bien sur !), et plus globalement tout ce qui peut-être utilisé pour tuer du « sioniste ». Mentionnons toutefois que ce terme n’est utilisé que pour designer les groupes divers et variés qui sévissent contre Israël (ou des US en Irak). Dans d’autre cas de figure identique, on parle de terroristes.
Réfugié : Le « réfugié » "Palestinien" est celui qui a quitté son village ou sa maison en 1948 pour aller quelques dizaines de KM plus loin attendre que les armées arabes aient terminé le sale boulot. Beaucoup sont partis de leur plein gré, suivant en cela les demandes pressantes des imams et des médias arabes (véridique et vérifiable), d’autres, beaucoup moins nombreux, ont été chassés par la guerre qu’ils ont eux-mêmes déclenché et perdu, victimes de leur fanatisme. Ce qu’il y a d’étrange, c’est que ce statut de « réfugié » se transmet de génération en génération, en augmentant sans cesse leur nombre, statut unique dans le monde. Le « réfugié » palestinien jouit d’une position privilégiée et possède des droits que nul autre réfugié au monde ne peut espérer obtenir un jour (également très facilement vérifiable) et pompe quasiment à lui seul plus de la moitié des budgets de l’ONU consacré aux réfugiés, alors qu’il ne représente même pas 10 % de leur nombre. Ceci sans compter les sommes pharaoniques versées par les pays Arabes, l’Europe, les USA, et la « Oumma ». Beaucoup de réfugiés, de vrais, cette fois, aimeraient bien disposer de la même manne financière de la part de la communauté internationale, et pas pour s’acheter des armes ou financer des attentats ou l’enseignement de la haine, mais bel et bien pour survivre. La misère des palestiniens est exploitée à outrance, et rien ne doit être fait pour y remédier. Que deviendrait la « Cause » s’il y avait la paix ? Et qui nos cocos et gauchos de tout poils auraient ils à déifier ?
Antisionisme : Terme désignant dans l’absolu une opposition à l’idéologie ou la doctrine « sioniste » mise en œuvre par Herzl. Cette doctrine proposait aux Juifs de retourner vivre sur la terre de leurs ancêtres pour y créer une vraie société. Aujourd’hui, ce terme a été récupéré par toute un f(r)ange de la population pour laquelle il est devenu un cache-sexe permettant de vomir sa haine du Juif tout en se donnant bonne conscience. L’antisionisme a ses portes paroles et ses prophètes, qu’on retrouve dans toutes les sensibilités idéologiques de France, de l’extrême gauche à l’extrême droite. De Dieudonné à Le Pen, en passant par toute une tripotée d’associations, de journalistes, « intellectuels », artistes, sportifs, … la liste est longue et le discours tenu reprend tous les thèmes de l’antisémitisme traditionnel : le complot, l’argent, les déicides, les crimes rituels, les empoisonneurs, les assassins d’enfants… tout ce qui a été utilisé dans l’Histoire pour justifier la haine contre les Juifs se retrouve aujourd’hui dans le discours des « antisionistes ».
Voila, quelques définitions claires qui devraient, je l’espère, mettre en lumière les méthodes et les techniques qu’emploient les « palestiniens » et leur chantres pour faire avancer la « Cause ». On le voit, aucun scrupule, une utilisation dévoyée et perverse volontairement de termes précis, à des fins propagandistes, pour susciter le dégoût et l’aversion contre un peuple ou un pays. La fin justifie les moyens, surtout les pires.
Rien de nouveau, ce langage est celui qu’ont toujours utilisés les hommes ou les systèmes lorsqu’ils voulaient exterminer une population : De l’église catholique aux nazis, des romains aux régimes arabes actuels, tout a toujours été fait pour diaboliser et déshumaniser les Juifs, afin de rendre leur extermination justifiée.
Récemment, outre pour les Juifs, les mêmes méthodes et termes ont été employés pour justifier l’extermination des Tutsi par les Hutus au Rwanda. On le voit, ça a fait école.
Eric