1° Le CPE et les gauchistes !
Dans mon dernier article, je décrivais le déroulement d’une conférence puis d’une réunion de gauchistes à Science Po contre le CPE. J’ai voulu persévérer dans la « provocation » - mot cher aux gauchistes comme aux islamistes qui appellent « provocation » tout combat pour la liberté – en présentant les fondements et les éventuelles conséquences du CPE en classe d’économie. J’ai été très gentil je vous assure, sans prendre parti, me référant toujours à des analyses non engagées. Mais voici que le prof lui-même, pourtant proche du PS paraît-il, se met à défendre le CPE à partir d’arguments économiques plus que pertinents et précis et à taper sur la contestation gauchiste. Par respect, je ne cite pas son nom, dommage pour lui car je ne manque pas d’éloges à son égard. Le CPE, explique-t-il, sert bien à pousser les patrons à employer au moment où la croissance semble repartir pour quelques temps - malheureusement très courts en France – car ils peuvent prendre le risque d’employer, sans être bloquer ensuite par des structures de licenciement trop lourdes et trop coûteuses, au cas où l’économie va mal c’est-à-dire si la croissance ralentit, ou simplement dans le cas où l’employé est mauvais. Le prof est clair : un employeur n’a aucune raison de licencier si la boîte tourne et si l’employé qu’il a formé remplit son travail correctement. Il ajoute que la question de l’absence de motif de licenciement est en fait bénéfique pour l’employé. Eh oui, imaginez qu’on vous licencie parce que vous ne savez pas travailler, et qu’on doive l’indiquer précisément. Après ça, qui vous engagera encore sachant que vous êtes nuls ? S’il n’y a pas de motif, vous pouvez toujours arguer que l’employeur était mauvais pour faire tourner sa boîte. Mieux, il nous lâche : « le CPE, c’est quasiment une mesure de gauchistes ». L’employeur, lui, lorsqu’il forme quelqu’un, il aime le garder, il ne veut pas d’un employé qui s’en aille du jour au lendemain parce qu’il a trouvé mieux ailleurs. La flexibilité, c’est bon pour l’économie, c’est bon pour le salarié, pas pour l’employeur, pour qui le licenciement est un échec !
C’était trop !!! Une gauchiste de la classe (loin d’être la seule) qui s’excitait sur sa chaise depuis 5 minutes, prend la parole et argue que le patron est avantagé pour licencier et il en jouera donc. Mais, répond notre ami du PS, il n’a aucune raison de licencier pour rien. Quant aux problèmes de protection devant le juge des prud’hommes, concernant les problèmes de droit du licenciement, rien à craindre, les cours sont loin d’êtres libérales. D’ailleurs, qui est encore libéral en France, à part moi et Madelin ? (C’est moi qui parle, pas le prof). Non il n’y a aucune raison de bloquer des universités, d’aller casser les rues, de mettre tout un quartier au chômage technique, d’avoir causé la mort d’un homme rond au milieu des affrontements (car qui est responsable des affrontements ? Les racailles et les anarchistes ou les CRS ? Soyons sérieux !° Inutile d’emmerder tout le monde depuis un mois pour un truc auquel on a rien compris, et de traiter Villepin de gros salauds de droite !
Quand on a dit cela, on a touché le problème. Eh oui le problème, c’est bien cela ! Les gros salauds de droite, les entrepreneurs, ceux qui ne pensent qu’à leurs profits (« nos vies valent plus que leurs profits », ça vous dit quelque chose ? Slogan de la LCR ), en clair, les capitalistes voilà ceux qui posent problème aux étudiants gauchistes. Mieux, c’est le capitalisme lui-même, dans son ensemble ! Les plus « modérés », disons plutôt les moins extrémistes, sont catégoriquement contre le libéralisme, les autres contre le capitalisme. Ceux qui ont fréquenté les milieux étudiants, la Sorbonne , les facs de sciences sociales surtout, le savent. Jacques Marseille, professeur d’histoire économique à Paris 1, dans « Ripostes » sur la 5, dimanche dernier déclarait, « 75% de mes étudiants sont contre le capitalisme, nous sommes le seul pays à refuser le capitalisme ». Il a raison. Le problème, c’est bien une vision du monde qui refuse le système dans lequel nous vivons. Faites quoi que ce soit dans le domaine économique en France, surtout si on vous dit ou considère de droite, et vous devenez un libéral, à la solde des anglo-saxons, ces gros méchants libéraux qui refusent notre modèle social que tous nous envient, car nous sommes si forts !!! Voilà ce que j’appelle le chauvinisme gauchiste ! Le gauchisme, c’est un fascisme, pas autre chose ! Voilà ce qui pourrit notre société depuis les années 60 et dont Mai 68 a constitué la victoire, malgré les quelques progrès qu’on pourrait éventuellement trouver à cet évènement … j’ai dit « éventuellement », il faut que j’y réfléchisse. En France, tout a été pourri par les gauchistes, de l’extrême gauche à la droite. Sur ce point un ouvrage est paru récemment sur Chirac, sa thèse rejoint la mienne : le leader de la droite est en fait … de gauche. Mais pas n’importe quel gauche ! Cette gauche qui ne sait pas faire le ménage chez soi, cette gauche menée par un parti, le PS, qui réunit en son sein des trotskistes et des « centristes », en fait des gauchistes cachés, n’est-ce pas ? Le résultat : le pourrissement par les gauchistes. Les partisans de l’entrisme peuvent s’en réjouir.
2° Les gauchistes et les islamistes.
Peut-être vous demandez-vous pourquoi j’insiste tant sur les gauchistes ? Premièrement, je rappelle qu’ils sont fièrement les alliés des mouvances et associations qui friquotent joyeusement avec un islam douteux, radical, salafiste et j’en passe … dans la série des Mouloud Aounit et autres Tariq Ramadan que nous aimons tant. Mais surtout, si nos gouvernements ont si peu réagit à un islam prosélyte, violent et liberticide ; c’est en grande partie à cause de cette « démocratie » frivole, sans valeur, sans force, dotée d’un relativisme culturel outrancier tenue par les gauchistes. Par leur anti-américanisme, leur anglophobie, leur opposition farouche et implacable au libéralisme, voire au capitalisme, les gauchistes ont vocation à s’allier, à faire marche commune, front commun avec des milieux plus ou moins islamistes. Curieusement les gauchistes agissent souvent comme les islamistes. Alexis Lacroix dans son essai, Le socialisme des imbéciles, revient sur ces liaisons. Je ne m’y étends pas. Mais je voudrais être clair, rien ne sert de s’opposer aux islamistes, ou à l’islam idéologique, si on ne s’en prend pas à ceux qui leur permettent de se développer sainement, les gauchistes. Or ils sont nombreux et bien implantés, le gauchisme prend une telle place en France (mais aussi en Europe) qu’on retrouve cette manière frivole de pensée aussi bien à Sciences Po, qu’à l’ENA, que parmi les juges, ou dans toutes les professions libérales. Comprenez-moi, loin de moi l’idée de crier au complot, pas de ça chez moi ! Non je dénonce le gauchisme comme une idéologie fasciste sur fond de bien pensance, une idéologie dangereuse qui n’est pas née d’hier et qui a encore de beaux jours devant elle. Je dirais que c’est tout un travail de rééducation mentale qu’il reste à faire. Je l’ai déjà dit, je suis plutôt pessimiste pour notre avenir, mais sachons au moins qui combattre. On ne pourra pas toucher à l’islam totalitaire sans toucher à la culture politique gauchiste de Besancenot à …
Gad..