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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 13:17

II. L'hébreu parlé : la percée du nouvel hébreu sur les lieux de son ancienne terre.

 

Si l'hébreu disposait d'une certaine aura parmi les intellectuels juifs et si le renouveau de la littérature hébraïque l'avait déjà fait renaître, il n'en restait pas moins que la langue restait peu adaptée au vocabulaire moderne et réaliste cherchant à désigner de nouveaux objets et ustensiles, et surtout qu'elle restait une langue écrite. Il est vrai qu'« il n'existait personne dont l'hébreu fût la langue maternelle et qui pût le parler spontanément. »[1] Ainsi, en plus de devoir convaincre de l'adoption de l'hébreu comme langue du peuple juif, il fallait avant tout édifier une langue orale nouvelle à partir d'une langue écrite ancienne, c'est-à-dire inverser l'ordre commun, si ce n'est naturel des choses, rappelé par Ferdinand Saussure. 


                        A. Le volontarisme d'Eliezer Ben Yehouda : pour un hébreu écrit et parlé.

 

            On relève dans l'histoire du renouveau de l'hébreu nombre de précurseurs. Moïse Schulbaum (1845-1918) en fut un avec son dictionnaire Allgemeines Vollständiges Neuhebraïsh-deutsches Wörterbuch. Dès 1860 également, nombre d'écoles en Europe de l'est encourageaient l'apprentissage de l'hébreu ; le rabbin serbe Yehouda Alkalaï lui-même, proto-sioniste dès la fin des années 1850, le prônait, Nissim Behar (1848-1931), représentant de l'Alliance israélite universelle à Jérusalem, avant lui, avait enseigné l'hébreu par la méthode directe, développée par la suite par d'autres enseignants comme David Yellin, Yossef Meyouhas, Yehouda Rozovsky ou Ytzhak Epstein. De même certains Maskilim comme Isaac Satanow et Shlomo Pappenheim, s'étaient essayé à la création de néologismes en hébreu et à l'exercice de la synthèse des différentes strates de l'hébreu. A l'évidence donc, il nous faut immédiatement relativiser le rôle d'un seul homme dans la création de l'hébreu moderne. Il n'empêche cependant qu'Eliezer Ben Yehouda (1858-1922), qui signifie « Fils de Judée », de son vrai nom Eliézer Itzhak Perlman Elianov, reste le fondateur et le plus grand édificateur de l' « hébreu vivant moderne ». Né à Vilna (Vilnius), où il suit le cursus ordinaire de l'enseignement rabbinique, puis passé à la littérature profane, il s'intéresse à la littérature hébraïque. Au contact d'un maître secrètement Maskil, lisant en secret L'Amour de sion d'Abraham Mapou, il se passionne à l'université pour les « nationalités opprimées » comme pouvaient l'être alors les Bulgares face aux Turcs. Ses idées évoluent aussi sous l'influence d'amis russes et d'un savant juif français amoureux de l'hébreu, Joseph Halévy, qu'il rencontre à Paris, où il étudie la médecine. Ben Yehouda travaille à l'époque pour un journal nationaliste hébraïque, L'Aube, publié à Vienne par l'écrivain Smolenskin. Au départ il lie la question nationale à celle de la langue écrite et de l'enseignement, avant de décider d'utiliser l'hébreu comme langue de l'éducation, dans un projet qui selon lui, doit être réalisé en terre d'Israël[2]. En 1881 il part donc s'y installer avec sa femme Dvora, professeur de russe. Dès son arrivée, il publie dans le périodique « Havatséleth » un appel réclamant que l'hébreu devienne la langue des écoles du pays. Il y rencontre dans le milieu religieux quelques amoureux qui savent plus ou moins le parler. Nissim Béhar, le directeur de la nouvelle école de l'Alliance israélite universelle à Jérusalem l'embauche comme enseignant. Ben Yehouda a pour projet la rédaction d'un Thésaurus de la langue hébraïque. Il publie un nouveau journal « Hazvi » (Le Cerf), appelé plus tard « HaOr » (La lumière). A la mort de Dvora, il épouse sa soeur Hemda, qui le seconde énergiquement et qui fit de lui le portrait d'un personnage hors du commun. En 1889, il crée l'Académie de la langue hébraïque afin d'enrichir l'hébreu par des mots usuels tels que « dictionnaire », « serviette », ou « trottoir » pour lesquels il recoure à l'araméen, à l'arabe ou à des langues européennes. Il publie aussi des manuels scolaires en hébreu. On cite souvent son article « She'ela Nikhbada », « Une question importante », de mars-avril 1879, dans le périodique hébraïque « Ha Shahar », où il exprime que les Juifs ont, comme les Grecs et les Hongrois, le droit de défendre leur identité nationale, parmi laquelle une langue historique et nationale. L'idée est bien celle d'une genèse politique et non pas d'un « pur » nationaliste culturel, à l'instar d'Ahad Ha-Am. Pour lui le sionisme implique normalisation culturelle et politique. On retrouve donc l'influence de Herder dans l'idée que la langue est comme « l'âme d'un peuple » qui porte toutes les traces de la vie collective du peuple. Pour lui en effet, la réalisation d'une langue parlée et vivante était nécessaire à la réalisation d'une nation juive souveraine. S'il n'y en avait pas, ou plus, alors il fallait la créer. Pour ce juif lithuanien débarqué à Jaffa en 1881, l'« hébreu moderne puisant dans la mémoire religieuse de jadis sera le ciment qui réunira la nouvelle société juive »[3]. Convaincu que la renaissance de la nation juive devait passer par la renaissance d'une langue au fondement de la nation, l'hébreu, Ben Yehouda mena un véritable travail de titan, de son installation au pays d'Israël en 1881 à sa mort en 1922. Ainsi, tout juste arrivé en « Eretz Israël », il crée avec ses amis Yehiel Pines et Nissim Béhar l'association « Tehiat Israël » (renaissance d'Israël, dont l'effectif n'a jamais dépassé six personnes). En 1889, il fonde aussi l'association « Safa Berura » (langue claire), s'engageant à promouvoir la langue hébraïque. Celle-ci toutefois ne dure guère, alors crée-t-il en 1891, un « Comité de la langue » (Va'ad HaLashon), qui ne devînt véritablement actif qu'à partir de 1904 à l'arrivée des pionniers de la deuxième[4] alyah[5]. Avec l'appui de Nissim Béhar, le directeur de l'école de l'Alliance israélite universelle, Ben Yehouda est engagé comme professeur d'hébreu à Jérusalem, où il pratique la méthode directe (la méthode carré, notamment utilisée pour l'enseignement du français en Algérie), soit l'enseignement de l'hébreu par l'hébreu, qui consiste à éliminer toute traduction.  David Yellin, lui aussi, depuis 1882 travaille ainsi et publie en 1900 le premier manuel d'apprentissage de l'hébreu. Rassovsky dans « Hatzsvi » et Itzhak Epstein en 1901, publient « Ivrit be ivrit » et érigent cette méthode d'apprentissage en véritable théorie. Il s'agit donc d'un travail colossal, entrepris d'abord par quelques uns qui entendent faire revivre une langue, de la faire reparler par une population, mieux, par un peuple, afin qu'il s'érige en nation. Et si leur travail rencontre des oppositions, il suscite toutefois un certain élan. Dans l'Empire russe en effet, la presse hébraïque relate le travail accompli dans les implantations au pays d'Israël et ainsi quelques centaines de Juifs se mettent soudainement en Russie, à imiter les efforts du Yishouv en parlant hébreu dans leur vie quotidienne. En août 1903 par ailleurs, pour la première fois, à la convention des Juifs d'« Eretz Israël », les débats se tiennent pour la première fois en hébreu. L'hébreu n'était pas ou plus une langue morte mais seulement dormante, qu'il fallait réveiller. 



            B.  L'hébreu au coeur des oppositions


            L'idée de faire de l'hébreu la langue courante du peuple juif pourtant, on l'a vu, connut nombre d'opposants en diaspora ; il serait faux de croire que ce bouleversement fut facile au pays d'Israël. Pour nombre de Juifs, comme de non Juifs d'ailleurs, l'hébreu est une langue sainte ou sacrée, idéalisée souvent, et liée aux textes sacrés et à une époque sacrée : celle des royaumes antiques d'Israël et de Juda, celle du Temple de Jérusalem. Certains donc, en diaspora d'abord, mais aussi en « Eretz Israël », refusaient toute utilisation de l'hébreu pour autre chose que des écritures pieuses ou des prières. Mais surtout, nombre se fédérèrent autour du refus d'un hébreu parlé, ressurgissant d'outre tombe. Cette opposition, au pays d'Israël, vînt avant tout des milieux orthodoxes autochtones et non sionistes. Ce furent les hommes du clan du rabbin Salant, par exemple, qui firent appel aux Turcs auprès du gouverneur ottoman contre Ben Yehouda, faisant emprisonner ce dernier en 1894, qu'ils nommaient par dérision « Safa 'arura »[6], suite à un article trouvé subversif de son beau-père Jonas dans « Ha Sevi ». Très critique à l'encontre des milieux traditionalistes, méprisant les conventions religieuses, tant dans son oeuvre que dans sa conduite personnelle, Ben Yehouda s'était en effet créé de solides inimitiés. Ce dernier fut alors emprisonné plusieurs mois et ne sortit que sous l'effet de nombreuses interventions. Son journal fut également suspendu pour un an. Isolé avec ses quelques amis dans sa lutte pour l'adoption par tous de l'hébreu, afin de remédier à sa position il se rallia à Herzl, soit au sionisme politique en essor.


Au camp orthodoxe s'ajoutait la position de certains penseurs revenus vers la piété juive, tel Franz Rozenzweig en Allemagne et Gerschom Scholem en terre d'Israël, voyant l'hébreu comme un signe de dégénérescence qui pourrait être fatal au judaïsme[7]. Car la compétition, la « querelle des langues »[8], s'installait en terre d'Israël et pas seulement avec les orthodoxes. Avant 1890 en effet, la langue de promotion sociale était en fait, le français. Les immigrés se francisaient volontairement plus rapidement qu'ils ne s'hébraïsaient, pour des raisons sociales. Les professeurs d'hébreu se plaignaient par exemple de différences de salaire avec les professeurs de français. Puis, à partir de 1890 et de la deuxième alyah qui débuta en 1904, lorsqu'il fallut définir l'identité du yishouv, l'hébreu dut alors s'affirmer contre le français, parlé partout en Orient, pour définir le projet national des sionistes. Au jardin d'enfants et à l'école primaire, on fit des enfants des propagandistes de l'hébreu au foyer de leurs parents. Dès 1888 l'école de Rishon-le-Tsion enseignait entièrement en hébreu, en 1892 l'ensemble des instituteurs se prononçait pour l'emploi exclusif de l'hébreu dans l'enseignement. L'hébreu connut son essor par le travail des instituteurs, des animateurs des « sociétés hébraïques » fleurissant un peu partout à partir de 1890, et des journalistes avec la création de quotidiens en hébreu dès 1886. Si l'enseignement de l'hébreu restait difficile à Jérusalem - la ville pourtant où commença à enseigner Ben yehouda -, l'éducation restant encore celle des Heder, du Talmud Thora ou des Yeshivot[9], il passait par les villages agricoles comme Rishon-le-Tsion où David Yudelevitz imposa l'hébreu dans les matières juives (1886), en mathématiques (1887) puis dans toutes les matières (1888). En 1898 s'ouvrait le premier jardin d'enfants en hébreu. L'hébreu se développait avant tout dans les implantations agricoles de l'organisation sioniste, puis dans les villes (excepté Jérusalem), soit là où le monde orthodoxe était relativement peu présent, relayé par le monde ouvrier et les partis ouvriers tels Hapoel Hatzaïr ou Poalei Zion décidant de n'employer que l'hébreu dans leurs rapports et leurs débats. Le « Gdoud Meginé Hasafa » (Légion pour la protection de la langue) entretenait l'espoir de développer le parlé de l'hébreu à chaque nouvelle immigration, avec la peur que les langues étrangères ne le surpassent. La diffusion de l'hébreu passait avant tout, bien évidemment par son enseignement aux nouvelles générations qui en feraient leur langue maternelle. Mais elle se poursuivait à tous les niveaux. Car l'hébreu subissait la concurrence du français dans les écoles de l'Alliance israélite universelle, celle de l'anglais dans les écoles de la fondation Evelyne De Rothschild et celle de l'allemand dans la Hilfsverein der deutschen Juden, association juive allemande, qui en 1901, soit après la visite du Kaïser, intensifia sa lutte contre le français. Mais le combat acharné et les motivations idéologiques des sionistes permirent à l'hébreu de prendre le dessus. En 1906 en effet, le lycée de Jaffa, aujourd'hui lycée Herzlya, introduit l'hébreu comme discipline dans l'enseignement secondaire. Même la Hilfsverein fit de l'hébreu la principale langue d'enseignement dans un certain nombre d'écoles. C'est elle pourtant qui provoqua la controverse en 1913.

Ainsi, à la veille de la première guerre mondiale, en 1912, les rivalités franco-allemandes touchent le Proche-Orient. La Hilfsverein der deutschen juden, en effet, importante institution allemande chargée de la formation des professeurs juifs en Eretz Israël, décide de faire de l'allemand la langue de la formation pédagogique au nouvel établissement polytechnique d'Haïfa[10]. L'opposition des professeurs comme des élèves qui lancent une « grève des cours » et des pétitions permet d'observer de manière flagrante la progression de l'hébreu parmi la population juive du Yishouv. L'événement prend en effet une grande ampleur, c'est ce qu'on nomme la « guerre les langues »[11] de 1913-1914 pour l'enseignement de l'hébreu au Technicum d'Haïfa et ainsi l'affirmation de l'identité juive nationale, indépendante des puissances européennes. Fin 1913, la « guerre des langues » est surtout celle de l'hébreu contre l'allemand, la Hilfsverein étant la rivale de l'association des maîtres. Le bâtiment du Technicum, le futur Technion d'Haïfa, réunit son Kuratorium (directoire) à Berlin et décide que les sciences techniques seront enseignées en allemand. Le 11 novembre 1913, le bureau de l'association des maîtres répond par un appel à la manifestation, et un projet d'école remplaçant l'école d'Haïfa. L'exécutif central sioniste donne son accord pour la création de nouveaux établissements scolaires et promet une aide aux professeurs de la Hilfsverein en grève. Plus généralement, c'est la « guerre » contre l'influence germanique. Déjà la Haskala hébraïque avait exprimé sa peur de voir l'hébreu vaincu par la montée de la Haskala allemande, tel que l'avait exprimé Y.L. Gordon[12], puis Moshe Leib Lilienblum allant jusqu'au désespoir dans son pamphlet « La réunion des morts ». Mais les sionistes, eux, n'entendaient pas se laisser faire, ils combattaient pour une nation juive et celle-ci devait avant tout passer par la primauté d'une langue juive. Ainsi, les élèves des écoles commerciale et normale de la Hilfsverein organisèrent une réunion de protestation à Jérusalem, au cours de laquelle ils rédigèrent un mémorandum demandant l'hébreu comme seule langue d'enseignement. Sans réponse, ils firent la grève des cours. La grève s'étendit à Jaffa et Haïfa. De nombreux professeurs menacèrent de faire sécession. Finalement les pressions des membres russes et américains entraînèrent la démission des fondateurs de la Hilfsverein. La construction du Technicum fut achevée le 11 février 1914, mais l'établissement n'ouvrit qu'après la première guerre mondiale, tout en hébreu. L'hébreu s'imposait donc comme une langue de culture adaptée à la modernité technicienne, la version juive de la modernité et de la technique. L'hébreu remportait là une première grande victoire, une victoire de la base, qui fit tâche d'huile. Dix ans plus tard, en 1924, lorsque l'Université de Jérusalem ouvrit ses portes, un point était acquis, l'enseignement serait en hébreu. Quant à l'institut Weizmann en 1934, la question ne se posait plus. A cette époque, l'hébreu au sein du Yishouv avait vaincu l'opposition des Juifs orthodoxes et ultra-orthodoxes ainsi que l'influence extérieure d'autres langues : en 1922 l'article 22 du Mandat britannique reconnaissait l'hébreu comme langue d'administration avec l'anglais et l'arabe. L'hébreu en tant que langue officielle du pays allait pouvoir se munir de moyens officiels publics, administratifs, plus forts qu'ils ne l'avaient déjà été lors de la période d'édification de cette ancienne nouvelle langue.



Pour la suite cliquez sur le lien suivant :

La création de l' "hébreu moderne" (3e partie)



[1]    Cité in Alain Dieckhoff, L'invention d'une nation. Israël et la modernité politique, Paris : Gallimard, 1993, p. 136

[2]    Même si nous avons vu qu'il a pu, comme d'autres sionistes, pour des raisons complexes et nombreuses, dont celle de voir se libérer immédiatement un territoire pour le peuple juif, voter pour l'étude du projet d'implantation juive en pays Kikuyu.

[3]  Hugues Néel, Israël. 100 ans d'histoire, Tours : Le pré aux clercs, 1997

[4]    Pour désigner les vagues d'immigration vers le pays d'Israël, on numérote habituellement celles-ci. D'ordinaire on désigne plutôt comme première alyah la période 1881-1903 et comme deuxième période : 1904-1914. Voir pour cela le « Tableau récapitulatif de l'aliya » in Frédéric Encel, François Thual, Géopolitique d'Israël, Paris : Editions du Seuil, 2006.

[5]    Nous avons rencontré ce terme d' « alyah », qui signifie « montée » en hébreu et qui désigne le retour d'un Juif vers le pays d'Israël, sous deux orthographes : « alyah » donc, et « aliya ». Le terme étant une traduction de l'hébreu, donc d'une langue qui ne s'écrit pas en caractères latins, aucune des deux écritures donc, ne paraît pouvoir prétendre être « la » bonne (sauf si l'on justifie d'une prononciation officielle qui comprendrait une intonation particulière). Par conséquent, nous avons opté arbitrairement et par habitude pour la première.

[6]    Par référence à son association « Safa Berura » (langue claire).

[7]    Face à ce type de conception, on pense par extension à la thèse de la fin du peuple juif développée par Georges Friedman in Georges Friedman, Fin du peuple juif?, Saint Amand : Gallimard, 1965

[8]    Expression utilisée in Mireille Hadas - Lebel, L'hébreu : 3000 ans d'histoire, Paris : Albin Michel, 1992

[9]    Noms donnés à différentes écoles religieuses.

[10]  Là encore pouvait se poser un problème d'orthographe dû à la prononciation en hébreu du « H ». Toutefois, celui-ci ne se prononçant pas dans l'adaptation du nom de cette ville en français - le français ayant parfois tendance à franciser certains mots -, nous avons préféré nous en tenir à l'orthographe usuelle.

[11]  Expression consacrée par tous les spécialistes.

[12] En 1875, en effet, le grand poète Y.L. Gordon exprimait les difficultés de maintenir la langue hébraïque face à la montée de l'influence allemande : « Qui peut prévoir l'avenir, qui peut dire si je ne serai pas le dernier des poètes de Sion, si vous ne serez pas les derniers à lire la parole hébraïque ».

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